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Paris 2024 : le surcoût pour l’Etat des Jeux olympiques et paralympiques évalué à 1,6 milliard d’euros

« Est-ce que vous pouvez nous confirmer que le coût dans le dérapage des dépenses du budget de l’Etat sur les Jeux olympiques et paralympiques est de 1,9 milliard qui n’avaient pas été budgétés ? Pourquoi n’avaient-ils pas été budgétés, au moins pour partie ? » Charles de Courson, député LIOT et rapporteur général de la commission des finances, s’adresse au ministre du budget et des comptes publics, Laurent Saint-Martin, auditionné jeudi 7 novembre par ladite commission dans le contexte de l’examen du projet de loi de finances de fin de gestion (PLFG 2024).
Le ministre cherche dans des fiches. « C’est essentiellement des dépenses de personnel, beaucoup sur l’intérieur et la défense », avance M. Saint-Martin. « Il y a des ouvertures de crédits qui sont aussi liées au coût des primes sur le personnel des JO, mais ça touche quand même de nombreux ministères », poursuit-il. Et de conclure, à l’adresse du rapporteur général : « C’est l’ordre de grandeur. C’est un atterrissage qu’il reste bien évidemment à affiner à ce stade, mais c’est bien le montant que vous avez évoqué. »
Dans les documents du gouvernement communiqués avec le projet de loi il est écrit que celui-ci « ouvre des crédits principalement pour financer des aléas en gestion » au rang desquels figurent « notamment les Jeux olympiques et paralympiques de Paris », mais aussi « les destructions en Nouvelle-Calédonie, la dynamique de certaines prestations sociales et les élections législatives anticipées ».
Dans ces mêmes documents, il est mentionné que ce dernier prévoit, en ce qui concerne la « mission Sécurités », « +0,9 milliard d’euros d’ouvertures nettes de crédits de paiement, notamment pour faire face aux surcoûts liés à la mobilisation des forces de sécurités dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques de Paris et prendre en charge les missions de renfort en Nouvelle-Calédonie ».
Pour ce qui concerne le ministère des armées, c’est « +0,3 milliard d’euros d’ouvertures nettes de crédits de paiement » qui est mentionné, afin de « prendre en compte les besoins relatifs aux OPEX, aux dépenses de soutien à l’Ukraine, aux missions intérieures, incluant notamment les dépenses de sécurisation des Jeux olympiques et paralympiques et aux missions de renfort en Nouvelle-Calédonie ».
Selon les estimations de Bercy données à la commission, le surcoût de Paris 2024 par rapport aux crédits budgétés avoisine 1,6 milliard d’euros. En cause, notamment, les primes découlant des opérations de sécurisation de l’événement. En début d’année, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin avait annoncé des bonus allant jusqu’à 1 900 euros pour les gendarmes et les policiers. Des dizaines de milliers de membres de forces de l’ordre ont été mobilisés chaque jour lors de l’événement – 35 000 au plus fort des Jeux en région parisienne, 45 000 lors de la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet.
Contacté par Les Echos, le ministère du budget et des comptes publics explique que sur le 1,6 milliard d’euros, 700 millions correspondent à des dépenses de personnel (primes de mobilisation, heures supplémentaires, astreintes et interventions) et environ 900 millions à d’autres dépenses (frais d’hébergement, d’équipement des unités, de déplacements, d’alimentation…).
Mais cela ne correspond pas à « un chiffrage de dépassement », assure Bercy, les deux tiers ayant été absorbés au sein des enveloppes des ministères. Les ouvertures nettes de crédits, liées au PLFG 2024, atteignent pour le ministère de l’intérieur environ 500 millions et pour celui des armées moins de 100 millions, a-t-il été précisé au quotidien économique.
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